[HRP] Histoire de s'amuser et de faire une petite fête sur Aeringor, le forum des écrivains en herbe, Ominoé, le chef des mentors, et moi avont décidé de se marier...pour rire ! Voici le texte de notre rencontre...me suis bien amusée à l'écrire ! [/HRP]
Once Upon A Time…
Il était une fois, sur une planète où le malheur et la pauvreté régnaient en maitre, le seigneur Ominoé. Ce Roi, je dois vous l’avouer, était le pire Roi que vous puissiez imaginer. Même son père, le fameux Souverain Maudit, dont l’Histoire même n’a pu totalement effacer les crimes, était un saint à coté de ce despote sanguinaire.
Ce roi, qui vivait dans un luxe honteux, et de mauvais gout, en plus, aimait à se balader dans son pays exsangue, savourant la crainte qu’il pouvait lire sur les visages de ses humbles sujets. Rien ne pouvait plus le mettre en joie que d’assister, tôt le matin, à une sympathique lapidation sur place publique. Cela aidait à la digestion de son petit déjeuner, disait-il.
Cependant, malgré ses richesses et ses petites joies quotidiennes, Ominoe ne parvenait pas à trouver le bonheur. Les écartèlements ne lui suffisaient plus. Seul, tout en haut de sa tour d’ivoire, le monarque ne prêtait parfois même plus attention aux cris des suppliciés. Le roi se souvenait…
Dans sa prime jeunesse, le roi avait connu ce que nous pourrions appeler une forme de bonheur. Petit garçon joueur, comme le sont tous les enfants de son âge, il avait trouvé une compagne de jeu, qui n’avait pas son pareil pour enlever délicatement les ailes des mouches qu’il attrapait pour elle. Hélas, les plaisir simples n’ont qu’un temps, et un jour, la petite fille ne vint plus au rendez-vous. Il parait que ses parents avaient déménagé, clamant haut et fort que vivre dans ce royaume maudit était mauvais pour la santé. Quoi qu’il en soit, le petit prince ne revit jamais son amie, et son humeur, déjà difficile, devint massacrante. Jamais, se disait il, jamais je ne trouverais une autre jeune fille comme elle.
Un soir, alors que l’été tirait à sa fin, le roi décida brusquement de sortir. Tout le monde en fût très étonné, car c’était le moment de la journée où les grands banquets étaient dressés pour le festin de nuit, et jamais le roi ne manquait cette occasion de parader, en grande tenue de soie brodée d’or. Le carrosse royal fut rapidement amené, et le cortège démarra, laissant tout de même sur place un cocher qui avait eu l’incroyable outrecuidance de marcher sur l’un des royal pieds dans la précipitation. Un tel manquement à l’étiquette aurait dû être chèrement payé, mais le cocher fut bien soulagé de ne recevoir qu’une petite quarantaine de coup de fouet. Le roi était d’humeur guillerette.
Hélas, son humeur s’assombrit vite. Son humeur joyeuse avait du être contagieuse, car le bas pays avait l’air nettement moins malheureux qu’il n’aurait dû l’être. Une telle insolence était tout bonnement incompréhensible, et le roi commença à se demander s’il ne vieillissait pas. Le rythme des écartèlements avait il diminué ? Un horrible soupçon le traversa…ses bourreaux préférés l’avaient ils trahis ? Maintenant qu’il y repensait, il avait cru discerner le matin même un soupçon de joie dans les cris d’un écartelé…
Il fut brusquement tiré de ses amères réflexions par un beuglement inhumain. Il se redressa sur son siège, dans l’attente d’un autre cri, et un large sourire s’étira sur son visage lorsqu’un deuxième hurlement épouvantable traversa la campagne. « Mais cocher, quel est ce son si doux ? » Le cocher, effaré que le roi lui adresse la parole, bégaya : « Seigneur, c’est la saison de la saucisse… » « Faire pendre ce cocher », nota mentalement le roi, tout en ordonnant d’une voix excitée qu’on l’amène à l’origine du cri. C’est ainsi que tout le cortège royal se retrouva en train de s’engager dans la cour crasseuse d’une petite fermette délabrée.
Le roi se senti défaillir. Là, se tenait la plus merveilleuse créature qu’il ai jamais vu. Les manches retroussées, grognant et jurant, une jeune femme tentait de retirer les entrailles d’un cochon encore fumant. Aux bruits des carrosses, elle se redressa, laissant sur son front une large trainée de sang noir. A cette vision merveilleuse, le roi n’y tint plus, et ordonna à son cocher, dans un grand élan romantique, d’aller querir la jeune femme pour la ramener au château. « Ne l’abimez pas trop », murmura le roi, tout étonné de sa propre faiblesse.
C’est ainsi que Dounette, jeune donzelle au caractère improbable, connu dans le milieu très select des porchers pour être proprement insupportable, fit son entrée fracassante au château.
On murmure que, finalement, elle finit par se calmer au bout de quelques jours, après, évidement, avoir cassé quelques bras et pas mal de dents. Elle fini même par s’accorder avec le Roi. Le rythme des exécutions ne baissèrent pas, mais on put y décerner par la suite une touche de raffinement toute féminine.