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| | La Tour de la Perdition | |
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Invité Invité
| Sujet: La Tour de la Perdition Mar 4 Déc 2007 - 21:23 | |
| Sujet: Description détaillée, avec un éventuel historique sur le bâtiment (très fortement conseillé), à savoir d'une tour abandonnée.
La nature avait repris ses droits. La ville, désertée en des temps immémoriaux, avait fini par disparaître sous l’épaisse végétation. Autrefois florissante, les guerres et autres maux de la vie, eurent raison d’elle. Elle avait lutté et péri. Ecrasée, mise à sac, détruite. De sa splendeur, ne restait que des ruines, des blocs de pierres éparpillés de-ci de-là, presque invisibles, presque inexistants. Ses habitants l’avaient abandonnée, ne croyant plus en un avenir glorieux et renaissant. Elle les avait vu la quitter, les uns après les autres, certains se retournant avant qu’ils ne disparaissent à l’horizon, d’autres crachant sur sa dignité perdue. Lorsque ces derniers fidèles durent se résoudre à partir, elle fit naître en son cœur une tour : la tour de la perdition.
Des entrailles de la terre, elle la fit s’élever bien plus haut que les arbres environnant. De rien elle naquît, à jamais intouchable et inaltérable. Elle prit vie de la magie et se mit en attente de l’homme qui réveillerait son domaine, et redonnerait la gloire passée à la ville qu’elle protégeait désormais. Et cette tour, depuis des siècles, avait vu la verdure recouvrer sa protégée, l’incitant même pour préserver ses trésors.
La tour se dressait au milieu des ruines, vierge des ravages du temps, imposante et timide à la fois, assiégée de toutes part par cette végétation conquérante et barbare. Elle régnait sur son espace et Dame Nature semblait tolérer cet îlot de résistance de bonnes grâces. Le bâtiment aspirait à l’ordre, à la pureté, divin havre de paix et de beauté au cœur de cette nature désordonnée. Elle était là, seule et abandonnée, mais déterminée à être resplendissante pour la venue de celui qui lui rendra la vie.
Ce n’était pas une tour du haut de laquelle on guette un ennemi ou on repousse une armée, non, cette tour incarnait la prospérité perdue de l’ancienne ville.
Ses parois, d’un blanc éclatant, étaient si lisses et si parfaites qu’on l’aurait cru faite d’un seul bloc… si les rainures entre les différentes pierres la composant n’indiquaient pas leur discréte présence. Ainsi que les quatre blocs placés à la verticale de la paroi, surmontés chacun d’un vase différent contenant des lys, des roses, des jonquilles ou encore des coquelicots, toutes taillées dans roche, leur offrant ainsi une vie éternelle de beauté. Ces piédestaux étaient gravés de symboles aux formes arrondies et artistiques créant un jeu d’ombre et de lumière.
En hauteur, sur les huit coins du toit, étaient suspendu d’énormes statues représentant des créatures semblable à des animaux sortis d’un monde irréel. L’air féroce, ils donnaient l’impression d’être chargés de la protection d’un objet ou peut-être d’une personne… ou alors de l’être ailé qui les surplombait…
Une représentation d’un noir sublime, terrifiant et captivant, qui semblait attirer, tel le néant, toute la lumière environnante. Mais pareille à l’apparition de la pleine lune au cœur d’une nuit sans étoiles, ses yeux contrastaient merveilleusement bien avec le reste du corps, et offraient une lueur d’espoir au milieu du vide. De ce fait, si la créature instillait la peur en celui qui la contemplait pour la première fois, découvrir ses yeux dénués de mal forçait la peur à laisser place à une confiance sans faille.
Ils reflétaient l’intelligence du rapace hypnotisant sa proie qu’il savait soumise, la détermination de la lionne protégeant ses petits. Nés du malheur, ils annonçaient l’espoir du retour de la prospérité déchue. Ils étaient l’esprit, l’âme et le cœur de la tour.
*Toi mon promis, c'est un coeur brisé que tu vois, Défend-moi contre la mort, berce moi d'amour, Rend-moi la gloire, protége-moi pour toujours, Je t'attends depuis longtemps, s'il te plaît viens à moi* |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Tour de la Perdition Mer 5 Déc 2007 - 0:53 | |
| Très beau texte! Respect parfait du thème.
Petit + pour le poème final qui, pour une fois, veut dire quelque chose... Non car c'est quand même courant les poèmes complètement vides de sens...
GG Zal! |
| | | et dun charabia Holy No0b
Nombre de messages : 801 Age : 36 Localisation : derrière mon PC ^^ Date d'inscription : 16/04/2007
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Tour de la Perdition Mer 5 Déc 2007 - 14:47 | |
| ihi mici Dounet, mici Charab Contente qu'il plaise ce tit devoir Encore merci pour les commentaires Bisou à vous deux |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Tour de la Perdition Mer 5 Déc 2007 - 21:24 | |
| Un texte très lyrique, avec de belles (et nombreuses!) envolées poétiques: tu t'es bien concentré, et avec succès, sur l'aspect de la description. Tu as notamment beaucoup parlé de l'environnement de la tour, où elle était placée, qu'elle était "assiégée" par la nature: bon point pour toi! Cependant on note quelques incohérences, tout d'abord au niveau syntaxique avec une utilisation un peu maladroite parfois me semble-t-il des virgules et de la triple ponctuation "...". Je prendrais notamment cette phrase comme illustration de mes propos: - Citation :
- Ses parois, d’un blanc éclatant, étaient si lisses et si parfaites qu’on l’aurait cru faite d’un seul bloc… si les rainures entre les différentes pierres la composant n’indiquaient pas leur discréte présence.
Les deux premières virgules coupent le rythme de la phrase et n'ont pas d'emploi bien particulier, produisant ainsi un effet pour le moins...désagréable. Etrange aussi de voir comment tu peux jongler avec des métaphores à l'originalité délicieuse, ce pourquoi l'on ne peut que te féliciter, à des images et phrases "stéréotypées" on ne peut plus ordinaires. - Citation :
- Ses parois, d’un blanc éclatant
Je m'acharne dira-t-on sur ces quelques mots, mais le blanc éclatant, c'est un peu surfait...De plus, on s'attend presque à voir la Tour ouvrir une bouche béante et nous faire un grand sourire "éclatant". Aussi, pourquoi cette Tour vit-elle le jour en cette ville bien particulière? Car des villes en cendres, il y en a foules malheureusement. Je reste un peu sur ma faim. La représentation de la gargouille est bien réussie, mais entrecoupée de paragraphes gênants: pourquoi donc avoir utilisés par moments ce saut de ligne à la signification habituellement si lourde? D'ailleurs tu n'as pas employé le terme, et je dois avouer que j'ai hésité tout d'abord quand à l'interprétation de cette étrange figure: était-ce un corbeau, un spectre, une gargouille? Enfin, tu décris beaucoup l'extérieur de la tour, mais qu'en est-il de ses pensées, de l'intérieur, de ses tripes? De la vie dans les pierres, et caetera? Beau moment de poésie, très inattendu et agréablement surprenant, avec ces quelques derniers vers. La tour nous parle, s'exprime, nous invite à la rejoindre, et clos le texte par ces dernières paroles: la complainte d'une cantatrice; c'est très réussi. Bravo donc pour ce beau texte! |
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| Sujet: Re: La Tour de la Perdition | |
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